Nous avons vu que le nombre de gènes codant pour les aquaporines reste inchangé peu importe la localisation géographique mais qu'il est très probable que l'expression des gènes codant pour des protéines de la famille des aquaporines varie en fonction des conditions climatiques dans lesquelles les espèces se développent.
Peut-on imaginer des plantes génétiquement modifiées qui sur-exprimeraient les aquaporines afin de pouvoir les développer dans des milieux désertiques ou très salés?
Les contraintes hydrique et saline sont des problèmes majeurs tant sur le plan humain qu'agronomique.
Cette idée est en effet assez "sexy" car elle permettrait de faire pousser des plantes dans des endroits habités mais dont le sol est peu exploité à cause des conditions climatiques extrêmes. Nous pouvons imaginer faire pousser des tomates ou des pastèques en Afrique centrale ou à coté de la Mer morte.
Beaucoup d'études portent sur le sujet et de nombreux scientifiques se sont penchés sur le problème. En effet l'enjeu est très important. Mais si le problème n'est pas réglé c'est qu'il est très complexe...
En effet dans des conditions de stress hydrique, d'une manière générale, les végétaux tendent à diminuer l'expression des gènes codant pour les aquaporines, peut être pour limiter les pertes d'eau...
Sur le plan de la génétique, nous savons que les aquaporines sont regroupées en une grande famille multigénique, ce qui signifie que la modification in vitro d'un seul gène peut être à l'origine de nombreux phénomènes dont une régulation de l'expression des autres gènes pour revenir à la situation de départ (avant la transformation).
Cependant, des études ont montré une amélioration de la tolérance à la sécheresse et aux stress salins (les deux stress sont liés) de certaines plantes qui ont été modifiées pour les gènes codant pour les aquaporines.
Cibler les propriétés particulières des aquaporines pour pouvoir développer des cultures variées dans tous les milieux peu importe les conditions hydriques est donc encore un projet pour beaucoup de scientifiques car les effets des modifications de chaque gène sur les autres doivent être étudiés ce qui est un travail long et compliqué.
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